mardi 28 juillet 2009

Le Golfe du Morbihan avec CAP OUEST (mars 2009)




Encore une belle équipée que celle du 21 et 22 mars : nous étions 6, skippés par Henri, Frédéric le fidèle, Marie Christine la présidente, Ivan le rebelle (cf réforme des universités), Jean-Louis et moi Chrystèle. Beau WE en perspective avec un vent prévu d’Est force 3, qui doit nous pousser vers le large sous un grand ciel bleu de mars. C’est donc confiants que nous partons, certains d’avoir une belle virée ensoleillée de printemps. Moana nous attend à la TRINITE SUR MER, mais première surprise, alors que nous l’avions laissé panne K, il y a 15 jours, voilà qu’il se trouve amarré à une nouvelle adresse, panne F. Un mouvement exécuté par le personnel du Port, pour draguer la zone du ponton K ? 2ème surprise : Le pont, blanc immaculé comme les voiliers exposés au salon nautique est devenu extrêmement glissant. Christophe a dû le chouchouter au polish avant de partir. Il est vraiment alléchant, et devrait trouver preneur. Respectueux, nous avons traqué tout le week-end au sopalin les moindres traces de café… et de vin rouge !

Mais ce n’était pas le seule nouveauté, le changement de ponton, car le ponton F ne disposait pas encore de borne électrique ni de point d’eau : le rhum et la chaleur humaine d’une équipe bien soudée ont avantageusement remplacé le chauffage électrique et la réserve d’eau ne nous a lâchés qu’au lavage de dents ; c’est donc la bouche pleine de dentifrice mais contents, que nous sommes allés nous coucher. Demain étant un autre jour, nous avons pris la bonne résolution d’un lever matinal, pour changer de quai et faire les pleins. Et c’est à 7h du mat’ que l’équipage « bon pied bon œil » après avoir levé une paupière, puis l’autre, a sauté sur le pont pour désamarrer MOANA et partir déjeuner au chaud. Mais, encore une surprise (the last one) : le moteur ne démarre pas, faute de jus ! Nous avons donc dressé un plan de secours, sous l’égide du skipper, qui nous a détaillé (toujours avant le café du matin) la manœuvre de sortie à la voile. Hélas, le vent quasi nul, et qui plus est, de face, ne nous a poussés… qu’en face, jusqu’au ponton G en travaux comme le précédent, donc sans eau ni électricité : un peu déçus tout de même ! Finalement le youyou de la capitainerie est venu nous tirer d’affaire … et surtout nous tirer jusqu’au ponton visiteur, où, enfin !, nous avons pu déjeuner au chaud. C’est durant cette dernière manœuvre que la Présidente, alertée par toutes ces allers et venues, a sorti un œil de sa couchette et, tombant sur le grand black de la capitainerie à la barre de Moana, les yeux rivés sur son pote aux commandes du youyou, s’est écriée : « Mais que se passe-t-il donc ??? ».


Enfin, nous voilà partis, au moteur et un peu tard il est vrai, avec l’idée d’aller dans le Golfe du Morbihan, tirer quelques bords et dormir à l’ile aux Moines, pour goûter à son charme hors saison. Vent portant, 2 à 4, mer peu agitée et air frisquet : très vite nous sortons les cagoules, les gants et tout le matos. Côté marée, le courant de flux nous a porté jusqu’à 15 heures, avec un coefficient ridicule de 28, mais des courants pourtant visibles, sacré Golfe ! Nous contournons par l’Est l’ile aux moines, et nous nous amarrons aux Réchauds sur un quai flottant (…avec électricité, svp) vers 17h. Gonflage de l’annexe, 2 bordées pour rejoindre le port. Contents mais le cul mouillé, nous sommes à terre.
Belle balade : les magnolias pointent leurs gros boutons roses vers le ciel, les glycines sortent leurs bourgeons violets et les camélias sont en fleurs ; découverte de quelques toits de chaume qui ondulent le long des façades blanchies à la chaux, et de quelques iliens avec leur pain, que nous envions secrètement. Et pour finir, la visite du cimetière tout égayé de fleurs avec ses tombes d’enfants, toujours émouvantes. Nous rejoignons le port et le café CHARLEMAGNE. Décoration pittoresque par l’accumulation d’objets aux murs et au plafond : skis nautiques célibataires et aussi alpins, accrochés aux poutres, baromètres rococos en forme d’ancre trouvés dans des brocantes bretonnes, vieilles photos d’anciens aux chapeaux noirs, collection de vieux bateaux en tôle qui a ravivé chez notre skipper ses souvenirs de jeux nautiques au bassin du Luxembourg, où s’émerveillent encore les enfants parisiens devant la flottille de mini-cotres aux coques en bois massif aux couleurs acidulées… Nous sympathisons même avec notre voisine, une normande en pleine fiesta, plutôt habituée de l’ile de Bréhat, en vacances aux Moines. Le soleil se couche.

Le lendemain, une fois les 1ères urgences matinales réglées et après un petit tour au port le temps d’admirer un RM 10.50, nous reprenons la route du Crouesty, avec un ris, et un démarrage à la voile assez technique, qui fut étudié et débattu par l’équipage avant décision finale du skipper : le vent en effet a forci, les remous des courants fascinent les barreurs avec cette impression d’être sur une plaque tournante.


Au loin, des voiles brun pourpre traversent notre champ : c’est le Sinagot que nous avons vu au port.



Nous accostons au CROUESTY ; Le temps d’aller chercher du pain et de l’huile, pour faire la vinaigrette qui manquait cruellement à la salade d’accompagnement de l’omelette aux pommes de terre. Nous déjeunons au soleil, aux 1ères loges pour le retour de la régate : les petits voiliers louvoient sans moteur entre les bateaux accostés, des First 31.7, des J80 dont un au nom évocateur de « Ganja » a fait bondir notre directeur d’UPS, dont les services de transport ont fait l’objet d’un fait divers largement repris par les médias : pour plus d’infos, contacter directement Frédéric. Nous nous attardons devant ce beau spectacle, mais il est déjà 16 h. Nous repartons au moteur, pour traverser l’étale, puis, passés les Méabans, le vent revient et nous rentrons au près à la Trinité.

En désarmant le bateau, nous découvrons une déchirure le long de la chute du génois. Il n’a pourtant pas été fortement sollicité, mais, à bien y regarder, la toile est usée. Nous sommes impuissants à réparer : dur de trouver une voilerie ouverte pour le déposer un dimanche à 18h. Après un appel téléphonique à Nelly, la future skipeuse, et Fifi le coproprio, nous décidons de le laisser à bord, à charge pour les suivants de le mettre en réparation. Désolés…

Point gastronomique : à part le poulet Thai aux cacahouètes et noix de cajou et la fameuse omelette aux pommes de terre à renouveler, le WE fut marqué par le choix du chocolat, choisi pour aromatiser le délicieux chili de Frédéric, le gâteau d’Henri recouvert de sa crème au chocolat et incrustée de noix, miam ! et enfin le cake d’Ivan avec, moelleux sous la dent, ses carrés « noir amer » encore entiers, humm ! A noter aussi la saucisse de Morteau à 10h, pas mal ! Côté vin, rien à dire c’était parfait. Un bon point également pour les courses pile poil ajustées : rien n’a manqué, rien n’est resté !

Chrystèle et Jean-Louis Bréat.

mardi 20 janvier 2009

Comment nourrir son équipage ? (Echo cotier Mai 2008)

Nous sommes sur l’eau pas de problèmes d’approvisionnement nous aurons du poisson, donc nous laissons une ligne à la traîne et une canne de pêche (très belle mais n’ayant jamais pratiqué ce sport, reste une énigme à ficelle pour moi. Juste une chose que j’ai comprise c’est que fil s’emmêle rien qu’en le regardant), mais voilà il faut faire des choix : avancer (et de ce côté-là le bateau avance très bien) ou pêcher.

Le poisson en méditerranée c’est bien connu est très rare (donc très cher - nous n’avons eu qu’une touche compte tenu de la vitesse du bateau), nos chefs de bord ne reculant devant rien, lors de notre passage à PORT-CROS, petit port paisible bien connu :
(Ci-dessous petit lieu de pêche paisible après une grosse demi-heure de marche, voir plus quand on oublie la clé sur le moteur du bateau)
Donc nos chefs nous ont fait une démonstration de "comment pêcher le poisson avec rien" ;
nous ont fait une démonstration de "comment pêcher le poisson avec rien" ;
Christophe nous à montré comment construire l’arme fatale :
ci-dessous fier guerrier guettant sa proie - c’est comme pour le dieu de la pêche, arme à trois dents).

Puis Dominique pour donner plus de poids à cette démonstration, nous a fait quelques incantations à moins qu’il soit à la recherche d’un objet perdu sur le sol.
Donc résultat le midi nous avons mangé une délicieuse salade.
Mais la démonstration est faite qu’avec rien nous pouvons avoir beaucoup d’imagination.
En bref la côte d’azur début mai c’est très bien, il fait beau, il y a du vent et surtout pas trop de monde, donc vacances très agréables sur un très beau bateau.
Martine.

dimanche 18 janvier 2009

NKE-Ne Kompter pas sur Elle (extrait Echo cotier Mai 2008)

MOANA est équipé d’une Central NKE composée d’un calculateur Micro avec un multimètre de table à carte du type NK2 , le tout relié à un répétiteur " JUMBO " en pied de mat et des capteurs " anémomètre, girouette, sondeur et loch + 2 indicateurs analogiques d’allure de vent , équipement idéal pour naviguer .

Voici le pupitre principal, l’unité centrale est derrière le panneau (secret défense).
Sauf que cette centrale NKE nous pose problèmes depuis le premier jour ou nous avons mis les pieds sur le bateau.
Après 2 allez et retour pour expertise à notre demande, sujet chaud intégré dans la compromis de vente, on nous confirme que l’ensemble fonctionne conformément à notre demande (rapport d’expertise NKE).
Mais lors du convoyage, grosse inquiétude sur la fiabilité de fonctionnement de la Centrale.
Notre crainte se confirme au fur et à mesure des journées de navigation, elle fonctionne selon son bon vouloir. La dame se réveille tous les jours quelques heures après l’équipage et daigne nous afficher les bonnes informations , sauf pour le sondeur qui affiche par moment 0111 ( 111 mètres ou 111 pieds ?? ) , même dans le port de CASSIS ou il y avait 30 cm d’eau sous la quille.
Opération de démontage, remontage et toujours les mêmes infos.
Bref, sondeur HS et cela n’arrange pas nos affaires surtout pour un mouillage dans les Calanques.
Le loch nous pose aussi quelques soucis, on a la vitesse de temps à autre, donc nettoyage et remplacement de la roue à aubes.
Au pied de mat le Jumbo joue à la machine à sous, mais ce n’est pas le Jackpot
Après un bilan de la situation, nous envisageons plusieurs solutions pour palier au dysfonctionnent de la dame blanche.
Recherche dans catalogue, que du beau matériel mais à quel prix et nous ne sommes pas encore à Noel

Analyse de situation , recherche de matériel de remplacement , mais malheureusement plus de composants pour échange standard ( Ancienne génération ) , donc orientation vers un pack nouvelle génération .
A votre Bon Cœur.
Dominique

samedi 17 janvier 2009

Compte rendu de la réunion du 14 janvier 2009

Participants (17)
Valérie BELLEMERE, Didier FREMY, François BONNIN, Yvan LABAYE, Marie HAMEL, Pascal APPLINCOURT, Christian BREMONT, Marie-Christine DOCHE, Jean-Louis BREAT, Jean-François CHIRON, Christophe BOUVET, Alexandre ARBABE, Philippe DREUX, Frédéric PRIGENT, Jacques GIRE, Dominique BUZANCE, Florence DESARTHE
+ invité : M. PERRAUX resp. Capitainerie du Mans

1-Composition du bureau
Présidente = Marie Christine Doche
Trésorier = Christophe Bouvet
Secrétaire = Jean-Louis Bréat
Trésorier Adjoint = Jean-François Chiron
Formalités déclaration en Préfecture faites par M-C

2-Dates de réunion
Maintien au 2ème mercredi de chaque mois, sauf :
4 février, 1er avril, 3 juin et 4 novembre 2009 (réunion avancée au 1er mercredi du mois)
Voir planning

3-Lieu de réunion
Présentation des possibilités de réunion à la capitainerie du Mans (M. PERRAUX) :
- Salle 40 m² avec capacité potentielle de 20 personnes
Autorisation de réception du public en cours (délai 1 semaine)
- A noter, 2eme salle 120 personnes, disponible pour évènement particulier
=> Décision éventuelle à suivre.
Responsable : Marie Christine
Le lieu de la prochaine réunion sera précisé dans le planning

4-Format du planning
Un seul document Excel regroupe le planning et la liste des membres.
Il comporte 7 onglets :
- calendrier 2009 : planning général de l’année.
- 2 sur le planning de convoyage de Moana
- 2 sur les inscriptions du convoyage de Moana
- membres cotisants 2008
autres adresses : nouveaux contacts et anciens membres


5-Mise à jour de la liste des membres
La liste 2008 a été complétée par les épouses et compagnes des adhérents à jour de leur cotisation. Les " autres adresses " sont à compléter des derniers contacts à transmettre par Dominique à JL
Responsables : Jean Louis & Dominique
N’hésitez pas à signaler les modifications de coordonnées

6- Soirée thématique
Changement dans le format des réunions qui se tiendront désormais le samedi soir aux domiciles des adhérents qui souhaitent accueillir l’association avec :
- Apéro,
- Exposé technique co-animé par un skipper et/ou un équipier
- et Repas en commun
1ère réunion samedi 28 février à 19 h, chez Christophe : Thème : utilisation du GPS
Animateur : Dominique
2ème réunion samedi 28 mars à 19 h, chez Marie Christine : Thème : les nœuds
Animateur : Philippe
Inscription obligatoire, pour organiser l’intendance.

7-Faire vivre le blog
Mettre en ligne les anciens échos côtiers parus en 2008 ainsi que le planning. Pour ce dernier, demander à Michel Jambu les manipulations nécessaires
Mettre l’écho côtier en ligne sur le blog pour tous ceux qui ont Internet. Prévoir 5 exemplaires papier pour les autres et les archives de l’association
Responsable : Christophe

8- Logo Cap Ouest
Rajeunir le logo de l’association qui a aujourd’hui 10 ans
Responsable : Jean François

9- Proposer des casquettes avec le logo Cap Ouest
Après l’opération polo, le choix s’est porté sur une casquette floquée aux couleurs de l’association
Jean François a présenté 2 modèles pour recueillir l’adhésion des membres à cette idée.
Coût prévu < 10€
Un projet plus précis sera représenté à la prochaine réunion
Responsable : Jean François

10- Sorties
- Sortie en escale (31/01 et 01/02) : La répartition des équipages a été faite. Rappel : pour la sortie de Janvier, prévoir chacun un mini-cadeau (valeur < 5€) pour une distribution festive à l’apéro du samedi
- Nouvelle sortie programmée le 14 & 15/02 : Skipper : Florence, bateau Moana
- Nouvelle sortie programmée le 21/03 : Skipper : Henri, bateau : Moana
Voir Planning

11- Rappeler les règles de fonctionnement de l’association
Lors des sorties avec location de bateau, la règle est de payer à l’inscription
Pour les sorties sur les bateaux de Cap Ouest, la même règle s’applique.
Responsable : Marie Christine

12- Fête du Nautisme
Evènement national annuel prévu les 16 et 17 mai.
Au niveau régional, Comité directeur présidé par François Angoulevent.
M. Perraux propose l’organisation d’une course virtuelle impliquant un travail à la carte " à l’ancienne ".
Principe :
- Equipe de 3 (tacticien, météo, barreur) – 40 équipes visées
- Chgt de météo tous les ¼ heures
Date : à fixer un soir de la semaine précédant le WE de fête.
Si Cap Ouest adhère à l’idée, M. Perraux demande qu’un Membre de l’Association participe au Comité Directeur => A définir
Qui est intéressé pour participer au Comité Directeur ?

13- Cotisation 2009
Le montant de la cotisation est resté inchangé à 29€ pour 2009.Les chèques sont à libeller à " Cap Ouest ", et à adresser au domicile de Christophe, ou à lui remettre en mains propres lors de la prochaine réunion


14- Questions diverses
Prochaine réunion = le mercredi 4 Février (lieu à préciser)


Fin de la réunion du 14 Janvier autour d’une Galette

jeudi 15 janvier 2009

L'Echo Cotier Juin 2008

Pentecôte sur Otando
Départ du port du Mans pour Locmiquelic, vendredi 7 mai 18h45, de l'équipage d'OTANDO, avec, aux côtés de Claude l'heureux propriétaire et de sa mie, Françoise, tous 2 très élégants en marinière de coton, Michel, le chauffeur, la tête encore pleine de bulles de savon, Jean-Louis et moi. Le voyage est convivial, 3 à l'arrière et le coffre plein avec des odeurs de camembert qui réjouissent Jean-Louis. L'arrivée se fait sous une pluie bretonne maussade et la halte chez Françoise nous permet d'attendre en bonne compagnie la fin des gouttes. 23 heures, 2ème apéro sur le bateau, puis on attaque la cocotte (poulet thaï) ma foi délicieuse ! Dodo vers 1 heure.
Le week-end à rallonge se prête bien à une excursion dans les Glénans, si Eole le veut bien. Nous partons...pour la station à gasoil, qui semble être une bonne précaution, par ce petit temps : c'est l'occasion de faire quelques ronds dans l'eau, histoire de passer les 3/4 d'heure d'attente à la pompe (le temps d’un plein pour le bateau moteur qui nous précède…). Et c'est parti : force 2 avec, quand même, des rafales (timides) à 3, et un petit soleil de mai qui rosit nos peaux !

Sortie des chapeaux et, le vent mollissant, mise en route du moteur : nous n'irons pas cette fois ci aux Glénans. Nous faisons contre mauvaise fortune bon cœur, et sortons le pilote, le Jasnières et les rillettes.

Un peu de nav quand même, histoire de repérer sur la carte Port Manech sur la côte et hop, voici des dauphins, en trio qui s'ébattent au loin, sautent et s'éclaboussent, plaf !, entre la côte et nous. Finalement, nous irons mouiller sur coffre à l'île Raguenez : le site est très calme, une trentaine de bouées existent, et nous y sommes seuls. Nous recommandons la bouée 54, vraiment confortable qui permet d'avoir une vue magnifique sur l'îlot et sa maisonnette de pêcheur aux volets bleus.
Mouillage de Raguenez
Claude en profite pour nous faire un retour d'expérience sur les dangers de certaines bouées, qui une fois déradées, peuvent emporter un navire, en l'occurrence le sien, et le faire s'échouer sur des rochers : Et mer d' et zut (c'est le nom du bateau !). La question que nous nous posons tous est, faut-il deux bouées ? Ma foi, on en reste là, d'autant plus que l'anecdote finit bien, puisque Claude récupéra son bateau grâce à l'annexe de Christophe et qu'il est toujours vivant ! Petit dîner sans histoire, des pâtes bolo délicieuses, un peu de crème fraîche pour le démaquillage de Françoise et dodo.

Le lendemain, cap sur Port Tudy : le vent est capricieux. Jean Louis barre, OTANDO file à 3 nœuds, c'est parfait pour la traîne : Michel sort donc la ligne à maquereaux. Après quelques heures de pêche infructueuse, Michel nous explique que les hameçons rouillés n'attirent pas les poissons ; et pour nous le prouver, il dégaine sa lime à ongle et les fait briller : eh bien çà marche ! Aussitôt, Michel nous sort une première orphie (le nom a été vérifié au SHOPPY du coin, dans l'almanach des poissons d'eau de mer), puis une seconde que nous avons eue par le travers (mystère des bancs de poissons qui coupent apparemment des lignes de traîne sans regarder!).
Une Orphie, aux arêtes vertes
Rangement des hameçons
Claude en a profité pour nous dire que ces poissons comestibles ont la particularité, outre d'avoir un bec en épine comme un rostre, d'avoir des arêtes vertes : sacré Claude ! C'est bien vrai : le soir nous l'avons vérifié. Les 2 orphies ont fini sur un lit d'oignons, de tomates et de citrons, une recette de Françoise, simple et classique mais délicieuse. Seul Claude prend une omelette, cuisiné aux petits lardons par Michel : quel fayot !
Mais revenons à Port Tudy qui intéresse sans doute plus nos lecteurs que les arêtes vertes des orphies. Port Tudy est devenu, fort de son succès, un port encombré, par un FERRY qui lâche plusieurs fois par jour des touristes, et beugle à heures fixes, et aussi par des voiliers de toutes tailles, des youyous et des annexes : attente dans l'avant port sur 2 tonnes, en plein soleil, le temps que le jeune homme de la capitainerie nous trouve une place. Puis une bonne bière à l'ombre et la montée à la recherche de pain. Au passage nous avons vu la maison de l'armateur et sa coursive en haut du toit qui a dû lui permettre de guetter l'arrivée de ses navires ; également, quelques belles maisons à vendre, bordées de glycines ; enfin, le thon au faîte de l'église, empalé en dessous de la croix !
Ti Beudeff
Table carrée au fond à gauche
Pour les habitués de Port Tudy, nous communiquons une information que nous avons pris le temps de vérifier : le propriétaire du TI BEUDEFF, décédé en novembre dernier, a passé en même temps que l'arme à gauche, la main à sa fille. Dans ce petit bouge sympathique, l'ambiance monte brutalement vers 22h, où des hordes de clients chantent à tue-tête et avec force gestes, des chansons de marins et de bédouins où une fille fait quelque chose avec une banane, nous n'en dirons pas plus... Michel et moi, avons laissé la trace du passage d'OTANDO comme la tradition le veut, dans le bois de la table carrée au fond à gauche... avis aux fans.
Départ le lendemain pour les Sables Rouges, où nous arrivons par un raccourci qui a failli nous être fatal, au droit de la Basse Mélite. Nous avons évité le pire, grâce à la réactivité de notre skipper, qui nous a éloignés du danger en prenant le cap au large. Le proverbe est bien vrai " si tu veux aller loin, arrondis les caps ". A souligner que nous avons eu plus de chance que d'autres, car nous avons capté un relais MAYDAY pour suspicion d'homme à la mer (le canot était vide), et 2 PAN PAN (une voie d'eau au droit du port de LOCMARIA - prévenez ma femme !-, et un nageur perdu de vue), tous, hors de notre zone d'action... Une belle journée de soleil, sans grand vent, avec baignade en eau froide : c'est Michel qui a plongé le 1er comme dans un concours de T-shirts mouillés, par 15,6 ° Celsius, (incertitude +/- 2 °) ! J'ai suivi …en maillot de bain, et elle était effectivement froide.
Michel
Chrystèle

Enfin, retour à Lorient, à droite après les " truies ", les " 3 pierres ", et le " pot de beurre " (les marins comprendront) et au Mans vers 20h30.
3 jours de soleil, de mer et de bonne compagnie J
Chrystèle.