jeudi 15 janvier 2009

L'Echo Cotier Juin 2008

Pentecôte sur Otando
Départ du port du Mans pour Locmiquelic, vendredi 7 mai 18h45, de l'équipage d'OTANDO, avec, aux côtés de Claude l'heureux propriétaire et de sa mie, Françoise, tous 2 très élégants en marinière de coton, Michel, le chauffeur, la tête encore pleine de bulles de savon, Jean-Louis et moi. Le voyage est convivial, 3 à l'arrière et le coffre plein avec des odeurs de camembert qui réjouissent Jean-Louis. L'arrivée se fait sous une pluie bretonne maussade et la halte chez Françoise nous permet d'attendre en bonne compagnie la fin des gouttes. 23 heures, 2ème apéro sur le bateau, puis on attaque la cocotte (poulet thaï) ma foi délicieuse ! Dodo vers 1 heure.
Le week-end à rallonge se prête bien à une excursion dans les Glénans, si Eole le veut bien. Nous partons...pour la station à gasoil, qui semble être une bonne précaution, par ce petit temps : c'est l'occasion de faire quelques ronds dans l'eau, histoire de passer les 3/4 d'heure d'attente à la pompe (le temps d’un plein pour le bateau moteur qui nous précède…). Et c'est parti : force 2 avec, quand même, des rafales (timides) à 3, et un petit soleil de mai qui rosit nos peaux !

Sortie des chapeaux et, le vent mollissant, mise en route du moteur : nous n'irons pas cette fois ci aux Glénans. Nous faisons contre mauvaise fortune bon cœur, et sortons le pilote, le Jasnières et les rillettes.

Un peu de nav quand même, histoire de repérer sur la carte Port Manech sur la côte et hop, voici des dauphins, en trio qui s'ébattent au loin, sautent et s'éclaboussent, plaf !, entre la côte et nous. Finalement, nous irons mouiller sur coffre à l'île Raguenez : le site est très calme, une trentaine de bouées existent, et nous y sommes seuls. Nous recommandons la bouée 54, vraiment confortable qui permet d'avoir une vue magnifique sur l'îlot et sa maisonnette de pêcheur aux volets bleus.
Mouillage de Raguenez
Claude en profite pour nous faire un retour d'expérience sur les dangers de certaines bouées, qui une fois déradées, peuvent emporter un navire, en l'occurrence le sien, et le faire s'échouer sur des rochers : Et mer d' et zut (c'est le nom du bateau !). La question que nous nous posons tous est, faut-il deux bouées ? Ma foi, on en reste là, d'autant plus que l'anecdote finit bien, puisque Claude récupéra son bateau grâce à l'annexe de Christophe et qu'il est toujours vivant ! Petit dîner sans histoire, des pâtes bolo délicieuses, un peu de crème fraîche pour le démaquillage de Françoise et dodo.

Le lendemain, cap sur Port Tudy : le vent est capricieux. Jean Louis barre, OTANDO file à 3 nœuds, c'est parfait pour la traîne : Michel sort donc la ligne à maquereaux. Après quelques heures de pêche infructueuse, Michel nous explique que les hameçons rouillés n'attirent pas les poissons ; et pour nous le prouver, il dégaine sa lime à ongle et les fait briller : eh bien çà marche ! Aussitôt, Michel nous sort une première orphie (le nom a été vérifié au SHOPPY du coin, dans l'almanach des poissons d'eau de mer), puis une seconde que nous avons eue par le travers (mystère des bancs de poissons qui coupent apparemment des lignes de traîne sans regarder!).
Une Orphie, aux arêtes vertes
Rangement des hameçons
Claude en a profité pour nous dire que ces poissons comestibles ont la particularité, outre d'avoir un bec en épine comme un rostre, d'avoir des arêtes vertes : sacré Claude ! C'est bien vrai : le soir nous l'avons vérifié. Les 2 orphies ont fini sur un lit d'oignons, de tomates et de citrons, une recette de Françoise, simple et classique mais délicieuse. Seul Claude prend une omelette, cuisiné aux petits lardons par Michel : quel fayot !
Mais revenons à Port Tudy qui intéresse sans doute plus nos lecteurs que les arêtes vertes des orphies. Port Tudy est devenu, fort de son succès, un port encombré, par un FERRY qui lâche plusieurs fois par jour des touristes, et beugle à heures fixes, et aussi par des voiliers de toutes tailles, des youyous et des annexes : attente dans l'avant port sur 2 tonnes, en plein soleil, le temps que le jeune homme de la capitainerie nous trouve une place. Puis une bonne bière à l'ombre et la montée à la recherche de pain. Au passage nous avons vu la maison de l'armateur et sa coursive en haut du toit qui a dû lui permettre de guetter l'arrivée de ses navires ; également, quelques belles maisons à vendre, bordées de glycines ; enfin, le thon au faîte de l'église, empalé en dessous de la croix !
Ti Beudeff
Table carrée au fond à gauche
Pour les habitués de Port Tudy, nous communiquons une information que nous avons pris le temps de vérifier : le propriétaire du TI BEUDEFF, décédé en novembre dernier, a passé en même temps que l'arme à gauche, la main à sa fille. Dans ce petit bouge sympathique, l'ambiance monte brutalement vers 22h, où des hordes de clients chantent à tue-tête et avec force gestes, des chansons de marins et de bédouins où une fille fait quelque chose avec une banane, nous n'en dirons pas plus... Michel et moi, avons laissé la trace du passage d'OTANDO comme la tradition le veut, dans le bois de la table carrée au fond à gauche... avis aux fans.
Départ le lendemain pour les Sables Rouges, où nous arrivons par un raccourci qui a failli nous être fatal, au droit de la Basse Mélite. Nous avons évité le pire, grâce à la réactivité de notre skipper, qui nous a éloignés du danger en prenant le cap au large. Le proverbe est bien vrai " si tu veux aller loin, arrondis les caps ". A souligner que nous avons eu plus de chance que d'autres, car nous avons capté un relais MAYDAY pour suspicion d'homme à la mer (le canot était vide), et 2 PAN PAN (une voie d'eau au droit du port de LOCMARIA - prévenez ma femme !-, et un nageur perdu de vue), tous, hors de notre zone d'action... Une belle journée de soleil, sans grand vent, avec baignade en eau froide : c'est Michel qui a plongé le 1er comme dans un concours de T-shirts mouillés, par 15,6 ° Celsius, (incertitude +/- 2 °) ! J'ai suivi …en maillot de bain, et elle était effectivement froide.
Michel
Chrystèle

Enfin, retour à Lorient, à droite après les " truies ", les " 3 pierres ", et le " pot de beurre " (les marins comprendront) et au Mans vers 20h30.
3 jours de soleil, de mer et de bonne compagnie J
Chrystèle.

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